Genève – La présidence marocaine du Conseil des droits de l’Homme a organisé, mardi au Palais des Nations à Genève, des discussions présidentielles de Haut Niveau sur l’Intelligence Artificielle (IA) et son impact sur la jouissance des droits de l’Homme.
Un panel de grande envergure, composé du leadership des principales organisations internationales concernées par la thématique, notamment Mme Doreen Bogdan-Martin, Secrétaire Générale de l’Union Internationale des Télécommunications, M. Daren Tang, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, Mme Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO, ainsi que des représentants du secteur privé, parmi lesquels M. Werner Vogels, Vice-Président d’Amazon, des académiciens, et des organisations de la société civile, s’est réuni pour cet événement inédit dans les arcanes du Conseil, engageant un débat de fond avec les Etats membres des Nations Unies à Genève.
La présidence marocaine avait présenté cette thématique parmi ses priorités, depuis janvier 2024, et sur laquelle plusieurs avancées notoires ont été réalisées, notamment la nomination de co-facilitateurs qui ont mené de larges consultations ayant abouti à l’édition d’un rapport substantiel sur la nécessité d’introduire la dimension des droits de l’Homme dans le développement et l’évolution des outils de l’intelligence artificielle.
Ce rapport a été transmis par la présidence marocaine au Président de l’Assemblée générale des Nations Unies de même qu’aux co-facilitateurs pour le Pacte Digital Mondial, comme cela a été accompli auparavant au sujet de la sécurité alimentaire, climatique et sanitaire, comme contribution de la présidence au Sommet pour l’avenir.
Les discussions présidentielles de ce mardi, tenues sous la présidence de l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU à Genève, M. Omar Zniber, ont eu, quant à elles, pour objectif de mettre l’accent sur les standards des droits de l’Homme à mettre en application pour satisfaire l’aspect éthique, réduire les inégalités d’accès aux technologies de l’IA et ainsi limiter le fossé digital.
Il s’agit également de relever les opportunités offertes et les défis confrontés par les Etats, les Organisations Internationales, mais aussi les personnes physiques, dans leur interaction continue avec ces outils, dans la perspective d’une digitalisation et d’un accès aux technologies soucieux des droits de l’Homme.
L’événement a conclu de la nécessité de : relancer les Objectifs de Développement Durable à travers l’IA ; harmoniser les standards de l’IA entre tous les principaux acteurs internationaux ; veiller à l’application de l’IA dans les domaines qui favorisent la facilitation de la vie des individus.
Les panélistes ont également recommandé d’instruire largement sur la culture responsable de l’IA pour une meilleure compréhension des atouts offerts et des risques qui existent ; et d’assurer un accès démocratisé mais surtout durable aux nouvelles technologies.
Plus de 60 délégations ont interagi avec les panélistes, cinq heures durant, donnant lieu à une réflexion enrichie par différents référentiels politiques et techniques, dans le but d’assurer un usage approprié et bénéfique de l’IA.