S’exprimant lors d’une réunion du groupe thématique chargé de la préparation de la session annuelle d’évaluation des politiques publiques dans le domaine du tourisme, M. Abdeljalil a souligné que le développement du secteur du transport aérien s’explique par les mesures de renforcement de la qualité des infrastructures de transport aérien « qui ont permis d’augmenter l’attractivité touristique du Maroc, le secteur ayant enregistré une amélioration significative de la performance de ses différentes composantes et une baisse importante des prix des billets, ainsi qu’une évolution tangible du trafic aérien international et des lignes exploitées ».
Depuis que le Maroc a signé la politique du ciel ouvert avec l’Union européenne, le trafic aérien de passagers a connu une croissance exponentielle, passant de 7,7 millions en 2005 à 15 millions en 2010, puis à plus de 18 millions en 2016 et à plus de 25 millions en 2019 avant la crise sanitaire mondiale, pour atteindre 27 millions en 2023, a expliqué le ministre.
Il a également signalé que la plupart des aéroports du Royaume ont enregistré en 2023 des taux de croissance à deux chiffres par rapport à 2022, notamment Marrakech (+41 %), Rabat (+38 %), Tétouan (+35 %), Tanger (+34 %), Fès (+31 %), Agadir (+30 %), Nador (+22 %) et Oujda (+10 %).
M. Abdeljalil a relevé que la même tendance a été observée dans le trafic des passagers selon les régions géographiques au cours de l’année 2023 par rapport à 2022, enregistrant une hausse de (+68 %) en Amérique du Sud, de (+45 %) en Afrique, de (+34 %) dans les pays du Maghreb, de (+32 %) en Europe, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient, et de (+28 %) en Amérique du Nord.
Concernant le trafic de passagers selon les 10 meilleures destinations en 2023, ce trafic de et vers la France et l’Espagne, qui représentent environ 41 % de la part de marché, a enregistré des hausses de (+27 %) et (+34 %) respectivement par rapport à 2022, a-t-il ajouté, soulignant que le marché allemand a connu la plus forte croissance (+55 %) au cours de la même période.
Dans ce contexte, il a précisé que cette tendance à la hausse s’est consolidée au cours du premier trimestre de 2024, expliquant que plusieurs aéroports ont enregistré un bond à deux chiffres par rapport à la même période de 2023, notamment Marrakech (+22 %), Agadir (+23 %), Rabat-Salé (+32 %), Dakhla (+19 %), Essaouira (+38 %) et Ouarzazate (+36 %).
« Cette bonne performance du trafic aérien est due à plusieurs facteurs, notamment la création de nouvelles lignes aériennes, le renforcement des vols hebdomadaires sur les lignes régulières, et des taux de remplissage des avions très élevés », a indiqué M. Abdeljalil, citant, à titre d’exemple, l’aéroport Marrakech Menara qui a connu une évolution importante du trafic de passagers grâce à un taux de remplissage des avions de plus de 90 % et l’ajout de 10 vols internationaux hebdomadaires et de 4 vols domestiques.
Quant à l’aéroport d’Agadir-Al Massira au cours du premier trimestre de 2024, le ministre a fait savoir qu’en plus des vols pour la Omra, 13 nouvelles routes aériennes ont été créées, offrant 19 nouveaux vols hebdomadaires. En ce qui concerne l’aéroport de Rabat-Salé, une nouvelle compagnie aérienne, EasyJet, a commencé à y opérer, créant 5 nouvelles lignes aériennes avec 13 vols hebdomadaires.
Le trafic aérien intérieur au cours de ce premier trimestre de 2024 a, pour sa part, enregistré 600.000 passagers, soit une croissance moyenne de 2 % par rapport à la même période de 2023, avec un taux de récupération d’environ 90 % par rapport à 2019, tandis que le trafic aérien international a enregistré 6,3 millions de passagers, en hausse de 15 % par rapport à la même période de 2023, a relevé le ministre.