Agadir – La région de Souss-Massa, l’une des zones touchées par les effets du stress hydrique, s’est tournée vers le dessalement de l’eau de mer dans un objectif de sécurisation de l’approvisionnement en eau, particulièrement en milieu rural.
C’est dans cette perspective que la Régie autonome multi-services d’Agadir (RAMSA) a procédé, dans un premier temps, à la réalisation de six stations monoblocs de dessalement d’eau de mer, avec un débit de 35 litres/seconde.
Au total, l’objectif est de mettre en place 24 stations dans la région, pour un débit global de 286 litres/seconde, a indiqué le chef de division d’exploitation de l’eau potable à la RAMSA, Saad Daaif, dans une déclaration à la MAP.
La RAMSA a été désignée comme maître d’ouvrage délégué par le ministère de l’Intérieur pour la réalisation de 203 stations monoblocs de dessalement et d’unités mobiles de déminéralisation à travers les 12 régions du Royaume, a-t-il souligné à l’occasion d’une visite à la station monoblocs de dessalement de l’eau de mer de Tamri (préfecture d’Agadir-Ida Outanane).
Ce plan de 203 stations permettra d’assurer un débit de 1.263 litres/seconde, soit entre trois et 50 litres/seconde par unité de dessalement et de déminéralisation, en plus de la connexion de 26 stations au réseau public de distribution d’eau et électricité.
Les stations monoblocs de dessalement de l’eau de mer sont des installations innovantes et efficaces permettant de contribuer à l’amélioration de l’accès aux ressources hydriques au niveau régional et de parer au déficit de cette ressource vitale.
Le processus de dessalement passe par plusieurs phases, à savoir l’extraction de l’eau suivie d’une filtration pour éliminer les particules, algues et débris, avant de procéder au dessalement par osmose inverse, où le sel et les impuretés sont séparés de l’eau à l’aide de membranes. Par la suite, des minéraux sont ajoutés à l’eau pour en améliorer la qualité et le goût, alors que le chlore est utilisé afin de désinfecter l’eau.
Dans le souci de répondre aux défis liés à la problématique de l’eau, conformément aux Hautes Orientations Royales, une série de chantiers stratégiques a été lancée dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) pour une durée d’exécution allant de 2020 à 2027 et un coût initial de 115 MMDH.
Cette démarche a impliqué en particulier l’acquisition de 44 monoblocs de dessalement d’eau et de déminéralisation ainsi que le lancement de 219 stations monoblocs pour mobiliser un volume de plus de 70Mm3/an en vue de renforcer la sécurisation en eau potable des localités situées en milieu rural.
Le programme a porté également sur l’acquisition de 1.209 camions citernes et 9717 citernes en plastique, en plus de la mobilisation d’un budget important pour la location des camions citernes en vue d’assurer l’approvisionnement en eau potable d’une population avoisinant les 3 millions d’habitants, notamment dans des zones rurales affectées par la pénurie de l’eau.