le Maroc se trouve face a une crise de sante publique due au tabagisme. les données communiques par le ministère de sante ont fait savoir que le tabagisme est responsable de 8/% des décès a l’échelle du territoire marocain. d’autre part, une diminution de consommation du tabac enregistrée surtout parmi les adolescents dont la tranche d’âge de 13a 15 ans, passe de 9% en 2010 a 6% en 2017.
Les statistiques publiées indiquent que les maladies liées au tabac constituent une cause de mortalité. En effet, 75 % des décès attribués au tabagisme sont dus au cancer du poumon, tandis que 10 % concernent des maladies respiratoires chroniques. Ce constat révèle l’urgence d’une réponse coordonnée face à ce problème de santé publique.
À l’échelle mondiale, le tabagisme est une menace bien plus vaste. Le ministre de la Santé rappelle que sans mesures d’envergure, le tabagisme pourrait provoquer 10 millions de décès d’ici 2030. Cette prévision souligne la gravité de la situation et la nécessité impérative d’une intervention efficace pour contrer cette épidémie.
Selon l’Enquête nationale sur les facteurs de risque de 2018, le taux de tabagisme au Maroc est de 23,4 % chez les hommes et de 0,3 % chez les femmes. Cette disparité entre les sexes reflète des différences culturelles et sociales dans la consommation de tabac.
Cependant, une tendance encourageante se dessine parmi les jeunes. Des recherches récentes montrent une diminution du tabagisme chez les adolescents âgés de 13 à 15 ans, passant de 9 % en 2010 à 6 % en 2017. Cette baisse, bien que significative, demeure insuffisante au regard des risques associés à la consommation de tabac à un jeune âge.
Parallèlement à la baisse du tabagisme traditionnel, la consommation de la pipe à eau, ou chicha, connaît une popularité croissante. Ce mode de consommation de tabac présente des risques spécifiques. Malgré le processus de filtration à travers l’eau, le tabac utilisé dans la chicha reste chargé de nicotine et émet des substances nocives telles que le monoxyde de carbone et des métaux lourds. Les études montrent que cette filtration n’élimine pas les effets néfastes de ces substances.
Ainsi, le gouvernement a mis en place une Stratégie nationale de prévention des maladies non transmissibles pour la période 2019-2029. Cette stratégie inclut diverses initiatives, telles que des campagnes de sensibilisation, des programmes éducatifs dans les établissements scolaires, et la promotion d’espaces publics sans fumée.
En parallèle, le cadre législatif est renforcé. Bien que la loi interdisant de fumer dans les lieux publics soit en vigueur depuis 1996, sa mise en œuvre reste partielle en raison de l’absence de décrets d’application adéquats. Le gouvernement envisage actuellement une révision de cette législation pour renforcer le contrôle et améliorer la prévention du tabagisme.