Londres – L’université britannique de Sheffield (270 KM au nord de Londres) vient de se doter d’un Centre d’innovation en thérapie génique (GTIMC), piloté par le professeur marocain Mimoun Azzouz.
Fruit d’un long travail de recherche, le centre d’excellence, inaugurée mercredi en présence de la Princesse Anne, sœur du Roi Charles III, est conçu pour faire progresser le développement clinique de nouveaux traitements génétiques grâce à la production de vecteurs de qualité clinique, ainsi qu’un soutien translationnel et des conseils réglementaires.
S’exprimant lors de l’inauguration du centre, marquée par la présence de l’ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Hakim Hajoui, le professeur Azzouz a souligné que la thérapie génique est une option thérapeutique prometteuse pour plus de 7.000 maladies rares et héréditaires qui sont actuellement incurables.
« Notre objectif est de fournir aux patients un accès à des traitements de pointe qui étaient auparavant inimaginables », a-t-il dit.
Le centre de Sheffield, qui vise aussi à élargir la recherche en thérapie génique au Royaume-Uni et dans le monde, ambitionne d’approfondir les connaissances de ce type de thérapies afin de développer des traitements nouveaux aux différentes maladies. Pour ce faire, le centre s’appuie sur un réseau de chercheurs et de partenaires de différentes régions du Royaume-Uni.
L’université de Sheffield est reconnue internationalement pour ses recherches de classe mondiale sur les maladies neurodégénératives. Avec des laboratoires, des équipements de pointe et une vaste base de données cliniques, l’université est désormais comptée parmi les principaux acteurs de la thérapie génique.
Titulaire d’un doctorat en neuropharmacologies de l’université Louis Pasteur de Strasbourg, le professeur Azzouz avait exercé au centre de thérapie génique de Lausanne, en Suisse, avant de rejoindre Oxford BioMedica plc en l’an 2000 où il a travaillé comme scientifique senior et d’être nommé directeur de la neurobiologie en 2003.
Il a rejoint l’université de Sheffield en 2006 où il a exercé au sein de la chaire de neuroscience translationnelle, avant d’aller diriger le département de la Recherche et de l’Innovation.
Auteur de plusieurs recherches dans le domaine très pointu de la thérapie génique et le traitement des maladies neurodégénératives, le chercheur marocain a reçu plusieurs distinctions internationales en reconnaissance de son travail.