Rabat – Une nouvelle étude intitulée “les mécanismes législatifs pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels dans les pays arabes” vient d’être publiée par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO).
Selon le site web de l’Organisation, ce document présente un diagnostic de la situation juridique et législative actuelle relative à la lutte contre le trafic illicite des biens culturels dans les pays arabes, ainsi qu’une analyse des expériences internationales et des législations nationales, présentant un cadre juridique solide pour la protection des biens culturels, et ce afin de renforcer les mécanismes législatifs en la matière au sein des États membres de l’ICESCO.
Élaborée par le département des affaires juridiques et des normes internationales de l’ICESCO, cette étude reflète l’engagement de l’Organisation dans la protection du patrimoine culturel et le renforcement des lois nécessaires pour lutter contre les menaces croissantes liées au trafic illicite des biens culturels.
Elle vise également à apporter des solutions pratiques pour renforcer les capacités juridiques et institutionnelles des pays arabes, à la lumière des défis croissants dus à la faiblesse des législations nationales, aux guerres et aux conflits, ainsi qu’au manque de conscience quant à l’importance de ce précieux patrimoine.
Par ailleurs, l’étude favorisera l’échange d’expériences et la coordination entre les pays en ce qui concerne les meilleures pratiques législatives, tout en comblant les lacunes des lois nationales, en vue d’apporter un cadre juridique solide qui renforce les efforts de protection des biens culturels et les capacités des pays à faire face aux menaces actuelles et futures.
Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet “Stratégie de l’ICESCO pour la lutte contre le trafic illicite des biens culturels dans le monde islamique”, adopté lors de la 12ème Conférence des ministres de la culture du monde islamique, tenue en septembre 2023 à Doha.
La stratégie de l’ICESCO repose sur trois axes principaux, à savoir les mécanismes législatifs et les garanties juridiques nécessaires, les mécanismes exécutifs liés à l’entretien, à la restauration et à la protection, ainsi que la coopération internationale pour assurer la récupération des biens et la poursuite des criminels.
D’autres études portant sur les pays membres de l’ICESCO dans les régions asiatique et africaine seront également élaborées, de sorte que l’organisation ait complété le premier axe de sa stratégie de lutte contre le trafic illicite des biens culturels, tout en renforçant ses efforts continus pour fournir un soutien global pour la lutte contre les menaces qui pèsent sur les biens culturels et pour promouvoir la préservation des identités des peuples du monde islamique, ainsi que leurs valeurs culturelles.