Le tourisme archéologique au Maroc contribue à renforcer l’identité culturelle nationale (diplomate)

rédaction kiosqueinfo10 novembre 2024

Cité du Vatican – L’ambassadeur du Maroc près le Saint-Siège et l’Ordre souverain militaire de Malte, Rajae Naji Mekkaoui a souligné, jeudi, le rôle du tourisme archéologique dans le Royaume, qui contribue à renforcer l’identité culturelle marocaine en mettant en avant la richesse de son histoire et de ses traditions.

S’exprimant lors de la XXVIème Bourse Méditerranéenne du Tourisme archéologique, organisée récemment à Salerno (sud de l’Italie), Mme Naji Mekkaoui a mis l’accent sur l’importance du tourisme archéologique qui joue un rôle important dans la préservation et la conservation des sites archéologiques nationaux.

La diplomate a, à cet égard, rappelé les dernières découvertes archéologiques au Maroc parmi lesquelles les plus anciens homo-sapiens au monde datant de 300.000 ans, ainsi que les bijoux et les outils de coutures les plus anciens au monde, outre le site archéologique d’Oued Beht, récemment déterrés.

Ces découvertes capitales, a-t-elle poursuivi, ont permis d’écrire une nouvelle page dans l’histoire préhistorique du Maroc, témoignant du style de vie avancé des sociétés et civilisations marocaines du Néolithique.

Elle a souligné la richesse de l’architecture au Maroc à travers les siècles, qui incarne un mélange unique d’influences culturelles et civilisationnelles, témoignant d’une apogée de raffinement, de prospérité et de distinction architecturale, culturelle et artistique manifeste.

A cette occasion, Mme Naji Mekkaoui a mis en avant, images à l’appui, les monuments archéologiques, architecturaux et décoratifs de chaque période, notamment la Maurétanie tingitane (Shalla), l’époque phénicienne (Essaouira, Lixus), et l’époque romaine (Volubilis).

La civilisation et l’architecture atteignent leur apogée avec la période Idrisside (la Mosquée Moulay Idriss, l’Université Al Quaraouiyine et sa fondatrice Fatima al-Fihri), suivie des périodes Almoravide et Almohade (la Qoubba, la Koutoubia, la Giralda, la Kasbah des Oudayas, la mosquée et la tour Hassan), pour culminer sous les Mérinides avec leurs nombreuses écoles (l’école Bou Inania…), puis les Saadiens (les tombeaux Saadiens), et enfin l’ère alaouite, marquée par une multitude de monuments (la porte Bab Mansour, les portes de Fès…), a-t-elle énuméré.

Ces époques ont été un modèle fascinant de grandeur et de raffinement architectural, a-t-elle relevé, que Feu SM Hassan II avait tenu à mettre en valeur dans des œuvres architecturales, comme la Mosquée Hassan II et la Mosquée Lalla Soukaina.

Mme Naji Mekkaoui a pris part à cette XXVIème édition à l’invitation du Cardinal Gianfranco Ravasi, fondateur des Cortili dei Gentili, et président des Conseils Pontificaux pour la Culture, l’Archéologie Sacrée et le Patrimoine Culturel de l’Église, qui a émis le souhait de voir les richesses du Royaume faire partie des prochaines expositions de cette grande foire Méditerranéenne.

“Borsa Mediterrana del turismo archeologico” est parrainée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation Mondiale du Tourisme, ainsi que des organisations internationales de la culture et du tourisme.

Cette rencontre annuelle, qui vise à promouvoir notamment les destinations touristiques archéologiques et valoriser les parcs et les musées, se veut un espace d’échange et de débats autour de thématiques fondamentales liées à l’archéologie et à la conservation du patrimoine culturel dans le monde. Elle a été marquée par un programme riche et varié dont des tables-rondes, des ateliers interactifs et des expositions, richement animés par des experts internationaux.

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