Santiago – La question de l’égalité femme-homme au Maroc occupe une place centrale dans la construction démocratique et la consolidation de l’État de droit, a affirmé l’ambassadeur du Maroc au Chili, Mme Kenza El Ghali, soulignant que « l’attention portée à cette question est le résultat d’une volonté politique ferme et engagée ».
Mme El Ghali, qui a donné lundi une conférence magistrale à l’Université catholique du Chili intitulée « La question féminine au Maroc : chemin vers l’égalité », a considéré que cette approche égalitaire « a pris un nouvel élan sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, et le dynamisme extraordinaire d’une société civile marocaine qui prône le principe d’égalité » entre les femmes et les hommes.
La diplomate marocaine a donné un aperçu historique sur l’évolution de la cause des femmes au Maroc depuis l’indépendance du Royaume, mettant l’accent sur le rôle du Souverain, « un Roi visionnaire qui a su positionner le pays sur une voie lui permettant de devenir un modèle » aux niveaux régional et international.
Au fil des années, a dit Mme El Ghali, « la scène politique s’est ouverte progressivement et les femmes avaient commencé à s’organiser en associations de défense de leurs droits et au sein des associations socioprofessionnelles ».
« Durant les 25 premières années du Règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est transformé en un vaste chantier de réformes », a poursuivi l’ambassadeur du Maroc, notant que l’État de droit s’est consolidé à la faveur de la dynamique mise en œuvre par le Conseil National des Droits de l’Homme, de la réforme du Code de la famille, de l’évaluation des acquis des cinquante années d’indépendance.
Il est vrai que « le chemin a été très long, mais fructueux, depuis la mise en œuvre de l’Instance Équité et Réconciliation jusqu’au Nouveau modèle de développement », a constaté Mme El Ghali, rappelant dans ce contexte l’Initiative Nationale pour le Développement Humain et l’Assurance Maladie Obligatoire.
Aux yeux de la diplomate marocaine, toutes ces « avancées constitutionnelles ont conduit naturellement à la réforme du Code de la famille, (…) et à la réforme du Code de la nationalité, qui consacre l’égalité entre les hommes et les femmes dans la transmission de la nationalité aux enfants ».
Parallèlement aux nouvelles législations, une autre dynamique s’est enclenchée en faveur de l’égalité des genres avec l’adoption de stratégies gouvernementales soutenant le plan stratégique pour l’égalité, qui constitue « une convergence d’actions ayant pour objectif de promouvoir les droits des femmes et leur interaction dans les politiques publiques ».
De même, le Maroc se distingue dans sa région par « une gestion pionnière en matière de budgétisation sensible au genre, qui garantit l’égalité des chances dans la planification et la gestion budgétaire dans tous les secteurs gouvernementaux ».
A la fin de la conférence, Mme El Ghali a rappelé le nouveau processus de révision de la Moudawana, lancé en septembre 2023 par SM le Roi et qui a connu, pendant six mois, des concertations avec les forces vives de la Nation.
« Les femmes marocaines demeurent optimistes pour la mise en oeuvre d’un nouveau Code de la famille qui devrait consacrer l’égalité femme-homme et garantir leurs droits par la loi et les pratiques sociales », a conclu l’ambassadeur du Maroc.