En coordination avec la présidence de la majorité gouvernementale et l’Association professionnelle de l’entrepreneuriat féminin au Maroc (APEFM), une journée d’études a été tenue au parlement, mardi16/07/2024, sous le thème »’l’égalité des genres : quelles mesures pour soutenir l’entrepreneuriat féminin au Maroc »?
Intervenant lors de cet évènement, Naïla Tazi, parlementaire à la Chambre des Conseillers sous
étiquette(CGEM), et membre de (APEFM), a vivement salué les efforts consentis par Sa Majesté le
Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, qui ne cesse d’exhorter à la prise de mesures concrètes visant
l’intégration des femmes entrepreneures dans le modèle de développement et facilitant leur
autonomisation économique.
l’intervenante a également mis en valeur les efforts fournis par le gouvernement et son engagement
dans le sens d’encourager et de promouvoir le rôle des femmes entrepreneures, via la mise en place
de la Commission nationale de la parité entre hommes et femmes et le Plan national pour l’égalité
qui projette d’atteindre un taux de participation des femmes de 30 % dans le marché de l’emploi a l’horizon de
2026.
Dans ce sens, elle a précisé qu’il faut reconnaître que la question des femmes entrepreneures
connaît des difficultés, notamment en ce qui concerne leur accès à l’information liée aux procédures
et démarches d’octroi de crédits, ainsi qu’aux programmes et budgets de financement par les
banques. Cela nécessite une implication active et effective de tous les intervenants afin de
promouvoir la participation des femmes dans l’entrepreneuriat.
Chiffres à l’appui, Mme Tazi a indiqué que l’HCP, dans son dernier rapport au titre de 2023, souligne
que le taux d’activité des femmes entrepreneures au Maroc a atteint seulement 12,8 %, contre 24 %
enregistré en Afrique, ce qui représente une contribution de 9 % du PIB global du continent africain,
soit 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Cette situation impacte négativement le statut des
femmes entrepreneures au Maroc.
Pour surmonter cette situation de stagnation, Mme Tazi a insisté sur la nécessité de changer les
mentalités, ce qui constitue la clé majeure de tout changement espéré et positif visant à rendre
opérationnel l’accès des femmes entrepreneures à toutes les opportunités visant leur
autonomisation économique. Elle a également souligné l’importance de la prise de conscience des
différents intervenants de l’intérêt de cette question dans la société.
D’autre part, Naïla Tazi n’a pas manqué de critiquer le traitement indécent réservé à la question des
femmes entrepreneures, considérant que celle-ci figure parmi les dernières priorités des décideurs.
Elle a toutefois ajouté qu’il y a une véritable volonté de changement au sein du gouvernement.
Dans ce sens optimiste, Mme Tazi a mis en avant la conclusion d'une convention dite « programme
de travail » moyennant une enveloppe estimée entre 500 000 et 2 millions de dirhams, avec Riad
Mezzour, ministre de l’industrie et du Commerce, dans le cadre de subventions publiques réservées
aux femmes entrepreneures pour les aider et les encourager à faire mieux.
Mme Tazi a également noté que les associations accompagnant les femmes entrepreneures jouent
un rôle très important et crucial, dans la mesure où elles œuvrent toujours pour aider les femmes
entrepreneures à surmonter les difficultés, notamment en ce qui concerne les démarches et
procédures requises pour la création de leurs propres entreprises.