Addis-Abeba – Les défis du financement du développement durable des Pays à Revenu Intermédiaires, ont été exposés, lundi à Addis-Abeba, par l’Ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale.
Intervenant au nom du Groupe des Pays à Revenu Intermédiaires (PRI) au premier jour de la première session du Comité Ministériel préparatoire de la quatrième Conférence sur le financement du développement à Addis-Abeba, l’Ambassadeur Hilale a exposé les défis du financement du développement durable auxquels sont confrontés les PRI.
Dans sa déclaration, en tant que président du Groupe des PRI, l’Ambassadeur a souligné qu’en traçant la voie vers la Conférence de Séville en Espagne, prévue en 2025, ce Comité constitue un moment crucial pour évaluer le chemin parcouru dans la mise en œuvre du Programme d’action d’Addis-Abeba pour le financement du développement de 2015, ainsi que pour identifier des solutions concrètes afin de surmonter les obstacles rencontrés par les Pays à Revenu intermédiaire dans la mise en œuvre des Objectifs du développement Durable de 2030.
Le déficit de financement reste le principal obstacle à la réalisation du développement durable dans ses dimensions économique, sociale et environnementale, a-t-il ajouté, soulignant que malgré leur rôle central dans l’économie mondiale, les PRI continuent d’être confrontés à des obstacles majeurs.
Bien qu’ils enregistrent 62 % de la population mondiale souffrant de la pauvreté, les PRI sont souvent exclus du soutien international nécessaire et de l’accès au financement pour faire face au fardeau croissant de leur dette ainsi qu’à une multitude de vulnérabilités climatiques et d’inégalités sociales, a-t-il relevé.
L’Ambassadeur Hilale a également mis en exergue la Déclaration de Rabat, de février dernier, ayant sanctionné les travaux de la cinquième Conférence Ministérielle sur les pays à revenu intermédiaire.
Cette Déclaration Ministérielle a lancé un appel à la refonte de la coopération internationale en faveur du développement des PRI, a-t-il rappelé, ajoutant que les ministres ont plaidé pour l’inclusion des PRI dans les mécanismes de l’allègement de la dette, l’augmentation et le renforcement des capitaux des Banques multilatérales pour le développement ainsi que la prise en considération de leurs besoins lors des processus de la réforme de l’architecture financière internationale.
Cette première session préparatoire d’Addis-Abeba qui se poursuivra jusqu’à vendredi, sera suivie d’une deuxième qui se tiendra à New York en décembre et une troisième au Mexique en février 2025.
Les travaux de ces Comités serviront de base pour négocier le programme d’action de financement pour le développement durable qui couronnera la Conférence de Séville.