Rabat – L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) prévoit de porter le nombre de projets de fermes aquacoles à 232 en 2025, selon le département de la Pêche maritime, relevant du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.
“L’Agence œuvre, en prévision de l’année 2025, d’atteindre 232 de projets de fermes aquacoles avec une production cible de 115.900 tonnes et la création de 2.720 emplois directs et ce à travers la mise à disposition de zones à fort potentiel aquacol dans différentes régions au Maroc en vue d’encourager et d’inciter les investisseurs dans ce secteur”, indique le département dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de travail tenue mercredi en présence de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich.
S’exprimant à cette occasion, Mme Driouich a mis l’accent sur l’importance du secteur de l’aquaculture au Maroc et sa dynamique croissante ainsi que l’énorme potentiel dont dispose le Royaume, considérant que le secteur a pu, grâce à la stratégie Halieutis lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se positionner parmi les secteurs prometteurs et stratégiques et offrir un grand potentiel pour contribuer à la sécurité alimentaire, la création de l’emploi, l’encouragement et la stimulation des investissements, la création de la forte valeur ajoutée et le soutien du développement socio-économique.
En outre, ce secteur a été marqué par le renforcement de son arsenal réglementaire, juridique lors des deux dernières décennies, ce qui a permis de fournir une vision claire auprès des investisseurs en aquaculture dans l’ensemble du littoral national, a-t-elle ajouté.
À cet égard, et afin de permettre au secteur d’assurer la continuité de sa dynamique et relever les défis actuels et futurs notamment ceux liés à la sécurité alimentaire, l’encouragement et l’incitation des investisseurs, la création des opportunités d’emploi et le renforcement de la compétitivité du secteur, elle a insisté sur l’accélération de la mise en œuvre des programmes et des projets liés au secteur aquacole, l’accompagnement des professionnels, l’encouragement et la stimulation des investisseurs à travers plusieurs mesures dont notamment les mesures fiscales et financières et la formation, l’accompagnement et la qualification de la main d’œuvre.
De même, Mme Driouich a appelé à l’accélération de la procédure de publication des textes de loi en cours d’étude tout en mettant l’accent sur l’importance de mutualiser les efforts de l’ensemble des partenaires pour une meilleure mise en œuvre des projets structurants de ce secteur selon un échéancier bien défini et ce conformément à la Vision Royale Clairvoyante et le nouveau modèle de développement ainsi que le programme gouvernemental.
De plus, en raison de l’importance cruciale que revêtent les produits de l’aquaculture au niveau national, elle a a souligné la nécessité d’adopter une stratégie de communication et de promotion de ces produits en vue de renforcer la visibilité et l’attractivité de ces produits et les rapprocher du citoyen marocain, sachant que ces produits répondent à toutes les normes et mesures sanitaires en vigueur.
Ces projets structurants ont permis au secteur de réaliser une croissance continue, marquée par la réalisation de 173 fermes d’aquaculture déjà opérationnelles visant une production annuelle de plus de 99.400 tonnes, en plus de 61 projets en cours de réalisation pour une production annuelle estimée à 24.800 tonnes, et la création de 626 emplois directs.
Parallèlement, ce secteur a pu mettre en œuvre dix plans régionaux Aquacoles couvrant plus de 2.300 kilomètres de côtes pour assurer un développement durable du secteur dans huit régions côtières du Royaume, en l’occurrence la région de l’Oriental, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Laâyoune-Sakia El Hamra, Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Eddahab.
Parmi les autres chantiers structurants en cours de réalisation par l’agence figure également le programme de développement de projets d’aquaculture sur terre, notamment dans les zones éloignées et non adaptées à l’agriculture.
S’agissant de l’accompagnement en termes de formation et de renforcement de capacité des porteurs de projets, l’ANDA continue de mettre en œuvre ses divers programmes et mesures visant à fournir un accompagnement technique et de l’expertise à 465 projets d’aquaculture marine répartis sur 6 programmes.
De même et vu l’importance d’accompagner la transition numérique du secteur de l’aquaculture, le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime appuiera l’ANDA pour l’accélération de la transition numérique de ses projets à travers l’élaboration de la mise en place du schéma directeur du système d’information et de son plan de développement stratégique.
La rencontre a été l’occasion de présenter des exposés détaillés sur les programmes et projets pilotés par l’ANDA qui poursuit la mise en œuvre du programme d’aménagement des zones aquacoles et développement des plateformes aquacoles et bases arrière intégrées dans les différentes régions du Royaume, ainsi que le programme de renforcement de l’emploi des jeunes et la création d’une nouvelle génération d’entrepreneurs dans le domaine de l’aquaculture.
Consacrée à l’étude des mécanismes de mise en œuvre des projets et programmes structurants du secteur de l’aquaculture au Maroc et de son développement, la réunion a également été marquée par la présence de la directrice générale de l’ANDA ainsi que des responsables de ladite agence et du Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime.