dans le cadre d’une enquête portant sur la gestion de la ville durant son mandat, l’ex-maire de Casablanca se retrouve sous les feux des projecteurs des enquêteurs de LA BNPJ.
Le Bureau national des crimes économiques et financiers a interrogé Mohammed Sajid au sujet d’une enquête sur l’administration de la ville pendant son mandat.
Faut-il ajouter le nom de l’ancien maire de Casablanca, Mohamed Sajid, à la longue liste des élus et hommes politiques mêlés à des affaires judiciaires ? Il est encore délicat de trancher cette question, tant il est vrai que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) se penche sur des défaillances reprochées en matière de conduite de la ville durant le mandat de l’ex-maire.
Mohamed Sajid a récemment été auditionné par le Bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers et ce, aux fins d’une investigation sur les déficiences identifiées dans les rapports relatifs à la gestion et aux finances de la commune métropolitaine de Casablanca.
En effet, Mohammed Sajid ne constitue pas le seul nom mentionné pour ce cas, dans la mesure où d’anciens fonctionnaires communaux et des dirigeants d’entreprises auxquels ont été adjugés des marchés publics au cours de cette même période figurent également parmi les personnes citées.
Il n’a pas été divulgué de détails sur la teneur des faits auxquels il a été demandé aux personnes enquêtées de répondre. Il n’a pas non plus été dévoilé la liste des personnes impliquées dans l’affaire. De plus, la Cour des comptes a identifié un certain nombre de lacunes dans différents domaines, y compris la gestion des abattoirs.
Les mêmes interlocuteurs ont affirmé que plusieurs zones d’ombre subsistent quant à la gestion déléguée de cette infrastructure, laquelle a été confiée à une époque à une société turque, lorsque cette dernière s’est retirée et qu’une autre société a été désignée pour la suppléer. Tout ceci s’est fait au mépris d’une évaluation transparente des équilibres financiers des abattoirs et d’un inventaire précis de leurs équipements.
Dans le même ordre d’idées, la responsabilité du conseil communal au temps de Mohamed Sajid se trouvait mise en cause pour avoir confié la découpe de la viande à un prestataire sans cadre contractuel avec la commune. De même, une série d’observations ont été formulées par la Cour des comptes en ce qui concerne des grosses sommes encourues par la commune sans justification, notamment des factures d’eau et d’électricité élevées destinées à l’abattoir entre mai 2008 et août 2011.
Cependant, cette charge, d’un montant total de plus de 19 millions de dirhams, a été reversée à la commune urbaine par le commissaire, bien que le contrat de gestion déléguée stipule clairement qu’elle doit la prendre en charge.
Reste à savoir si c’est la gestion de l’abattoir en question qui suscite la convoitise des enquêteurs de la BNPJ dans cette affaire. Quoi qu’il en soit, il est certain que l’enquête ne fait que démarrer et qu’elle ne manquera pas d’apporter de nouvelles surprises.