Rabat – Le président exécutif du Policy Center for the New South (PCNS), Karim El Aynaoui, a souligné, jeudi à Rabat, l’importance d’un “nouveau Sud” autonome, entreprenant et ouvert sur le reste du monde, notamment face aux défis mondiaux actuels.
“Il est question de promouvoir le concept d’un nouveau Sud autonome tout en maintenant un partenariat avec le reste du monde. Un Sud qui s’engage activement dans les nouvelles opportunités qui se présentent à l’échelle globale”, a indiqué M. El Aynaoui qui s’exprimait à l’ouverture de la 2e édition du Symposium économique africain (AES).
Il a, dans ce contexte, mis en exergue l’importance de ce type de rencontres, qui jouent un rôle décisif dans la formation de la prochaine génération d’économistes, et qui constituent également une occasion propice de débattre des questions essentielles pour le développement de l’Afrique ainsi que des politiques nécessaires à court et à long termes.
Évoquant les défis auxquels le monde est actuellement confronté, M. El Aynaoui a relevé que cette édition du AES intervient dans un contexte marqué par des politiques monétaires plus strictes et des taux d’intérêt élevés, ayant un impact sur les finances extérieures de nombreux pays.
“Les politiques monétaires et fiscales deviennent ainsi plus complexes, nécessitant des équilibres délicats dans cet environnement difficile”, a-t-il poursuivi, notant que la pandémie de Covid-19 a renforcé les “demandes mondiales” pour une protection accrue, des mécanismes de solidarité renforcés et des politiques sociales plus sophistiquées.
De son côté, le directeur du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Abebe Aemro Selassie, a indiqué qu’il est question actuellement de savoir a tel point les décideurs peuvent faciliter la transformation structurelle malgré des ressources limitées?
La réponse à cette question, a-t-il dit, implique plusieurs types de réformes, dont notamment des investissements stratégiques dans l’infrastructure pour diminuer les coûts de transaction liés à la production et à l’innovation, notamment dans des secteurs clés comme l’électricité et la logistique.
Et d’ajouter que la transformation structurelle nécessite, en outre, de mettre en place des politiques vigoureuses visant à renforcer la compétitivité.
M. Selassie a, par cette occasion, mis en exergue l’importance des transformations observées sur le continent africain au cours des 30 dernières années, précisant que ces avancées fondamentales ont profondément modifié les perspectives pour toute une génération.
cette édition du AES, qui se poursuit jusqu’au 12 juillet, Organisée sous le thème “Favoriser la transformation économique de l’Afrique par des financements innovants”, vise à explorer les nouveaux défis de la gestion macroéconomique et à mettre l’accent sur la promotion de la transformation économique de l’Afrique.
Le Symposium se déroule en deux parties distinctes. La première partie explore les nouveaux défis de la gestion macroéconomique, notamment l’efficacité de la politique monétaire pour juguler l’inflation tout en soutenant la croissance économique, les implications des resserrements monétaires sur la stabilité financière, ainsi que le rôle de nouvelles stratégies budgétaires pour assurer la discipline budgétaire et la soutenabilité de la dette.
Dans la seconde partie, cette rencontre mettra l’accent sur la promotion de la transformation économique de l’Afrique grâce à des mécanismes de financement novateurs.
L’AES sera également l’occasion de présenter le rapport annuel sur l’économie africaine, qui dresse la cartographie des dynamiques économiques africaines à différents niveaux